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Le SROI est-il un indicateur RH incontournable ?

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Toute organisation capable de mesurer et de prouver ses impacts sociaux, économiques et environnementaux, dispose d’un avantage stratégique évident sur ses concurrentes. Nous avons évoqué dans un autre article l’indice IBET©, instrument de mesure de l’engagement socio-organisationnel de l’entreprise. Focus aujourd’hui sur un autre outil de feed-back : le SROI, ou retour social sur investissement.

Quand le ROI fait défaut...

Si la plupart des grands groupes déclarent déployer une politique RSE – de la plus modeste à la plus ambitieuse – ils admettent également être à la peine pour en calculer le retour sur investissement. La difficulté à mesurer ce fameux ROI, scruté et attendu par les directions d’entreprise, conduit même certaines organisations à penser que leur politique RSE n’a pas d’impact sur leur performance économique et financière.

Un jugement erroné à en croire une étude de France Stratégie qui montre qu’une politique RSE procure un gain de performance en moyenne de l’ordre de 13% par rapport aux entreprises qui ne l’introduisent pas.

Plus largement, c’est à dire au-delà des seules politiques RSE, on peut distinguer dans tout groupe ou entreprise trois catégories d’actifs « immatériels » qui ne peuvent être valorisés (dans le sens capitalistique du terme) avec les indicateurs propres au ROI :

  • le capital humain : compétences, expérience, formation, proactivité, performance...
  • le capital structurel : organisation du travail, management, communication interne, process, outils...
  • le capital relationnel : ensemble des modes relationnels avec les interlocuteurs externes de l’entreprise tels que clients, fournisseurs, institutionnels, syndicats...

Si l’indice IBET© permet de révéler une survaleur (Goodwill Social©) ou une sous-valeur sociale de performance (Badwill Social©), il existe un autre outil pour valoriser ces éléments immatériels et prouver sa création de valeur sociale : le SROI.

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Le SROI, outil de compréhension et de valorisation de l’impact social

Apparu aux États-Unis puis formalisé en Grande-Bretagne en 2006, le SROI (social return on investment) est une méthode destinée aux organisations qui veulent comprendre, mesurer et valoriser leur impact social, en complément de leurs résultats financiers. En France, l’ESSEC s’est chargée de la traduction du guide du SROI qui définit cette méthodologie.

Le SROI raconte comment est créé le changement, en mesure les résultats sociaux, environnementaux et économiques et les exprime en valeurs monétaires, afin de calculer un ratio coût/bénéfice. À la différence du ROI, le SROI prend en compte un ensemble d’informations qualitatives, quantitatives et financières. La démarche est de donner une vision en trois dimensions des choix fait par l’entreprise pour permettre une analyse de tous les impacts de ces choix.

Concrètement, le SROI permet de dessiner la carte des impacts (évolutions attendues, contributions, résultats), de les attester, puis de leur attribuer une valeur au moyen d’outils d’entretiens, de questionnaires, en mesurant également les effets sur d’autres choix ou processus.

Si l’on prend l’exemple du management, un domaine jugé décisif dans le succès et la performance d’une organisation, valoriser et estimer cet élément suppose d’imaginer une combinaison de critères : ancienneté des managers, heures de formations suivies... Il conviendra aussi d’évaluer le manager par rapport aux besoins de l’entreprise, l’idée étant de construire des indicateurs sur mesure de toutes les dimensions clés du management.

La valeur ajoutée du SROI, par rapport au ROI, est qu’il ne livre pas un simple chiffre. Si la valeur monétaire créée reste l’indicateur final, les autres dimensions de la création de valeur sont appréhendées. Cette spécificité fait du SROI un outil d’aide à l’arbitrage précieux pour la prise de décisions stratégiques ou d’investissement. Il peut également renforcer la viabilité d’une organisation en donnant de celle-ci une image plus complète, en augmentant les chances de trouver de nouveaux financements et en rendant les propositions d’actions et de services plus convaincantes.

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Le SROI, s’il peut ouvrir de nouveaux horizons aux organisations, n’est pas appelé à remplacer le ROI. Il constitue en revanche une démarche complémentaire de celui-ci, en ce qu’il permet de valoriser le capital immatériel de l’entreprise, de calculer le retour social sur investissement de ses projets et de prouver la création de valeur sociale. Il s’agit d’un indicateur porteur de sens, qui peut aussi contribuer à une meilleure compréhension entre DAF et DRH et favoriser la collaboration entre ces directions.

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