Les difficultés de recrutement s’amplifient alors que l’activité économique a largement repris ! Selon l’enquête Besoins en main-d’œuvre de Pôle emploi, 57,9% des embauches donneront du fil à retordre aux recruteurs en 2022. Le manque de main-d’œuvre et la rareté des employés qualifiés sur le marché du travail se ressentent particulièrement dans les secteurs du service et de l’industrie. Face à ce constat, il est temps pour les entreprises de renouveler leur stratégie de mobilisation et de travailler sur l’attractivité de leurs emplois.
Faire face à un contexte exceptionnel
La pénurie de personnel est la conséquence d’un dynamisme inattendu du marché de l’emploi après la crise de 2020. Le taux de chômage (7,4% début 2022) n’a jamais été aussi bas depuis 2008. De ce fait, le demandeur d’emploi a davantage de choix et peut enfin se permettre le luxe d’étudier les propositions. D’autant plus qu’il a eu généralement le temps de se former pendant la pandémie.
Le besoin de main-d’œuvre en France pour 2022
Selon les statistiques de l'INSEE, en dépit de l’inflation exponentielle et de la guerre en Ukraine, les entreprises prévoient plus de 3 millions de projets de recrutement en 2022. Les intentions d’embauche progressent de 323 000 par rapport à l’année précédente (+12%). Et la part des postes à pourvoir en CDI atteindrait les 54%.
La bonne nouvelle, c’est que la reprise économique déjà amorcée fin 2021 pourrait bien subsister en 2022 malgré un contexte incertain :
- 39% des entreprises souhaitent recruter pour faire face à un accroissement d’activité ;
- 21% veulent embaucher du personnel pour développer une nouvelle activité.
Toutefois, celles-ci projettent également de combler les postes vacants de salariés partis définitivement et des absences ponctuelles en progression.
En parallèle, selon les professions, les difficultés de recrutement s’accentuent. Elles s’aggravent dans certains cas en raison d’une faible attractivité des métiers.
Les entraves au recrutement dans les secteurs du service et multi-industries
On retrouve sans surprise en tête des métiers les plus recherchés ceux en lien avec le secteur agricole (257 000 projets) et les professions de l’hôtellerie-restauration (360 000 projets). Ce secteur fortement impacté par la crise sanitaire a vu partir vers d’autres opportunités plus de 450 000 personnes. Pour attirer plus de main-d’œuvre, la branche professionnelle a même augmenté les salaires de 16,3%.
Les métiers du soin et de l’accompagnement sont aussi très tendus, principalement les aides à domicile et les aides ménagères (avec 87 000 projets dans toute la France).
« Depuis quelque temps, on rencontre de grandes difficultés pour recruter des aides à domicile et des auxiliaires de vie. On a mené des actions auprès des gens éloignés de l’emploi, notamment avec Pôle emploi et Actif 51, à Sainte-Menehould et dans les villages à côté. Et puis on propose des CDI, on n’est pas sur des postes en intérim. Mais il faut croire que ce n’est pas suffisant… »
Émilie Leprêtre – Responsable de l’association Familles rurales
C’est sensiblement la même chose pour les techniciens et cadres du bâtiment, les ingénieurs de l’informatique et de l’industrie.
Affronter les difficultés de recrutement grâce à l’alliance managers et RH
Le manque de temps, c’est le nerf de cette guerre face aux difficultés de recrutement. Pour en gagner, le travail d’équipe entre les managers et les responsables RH est essentiel. La complémentarité de leur position permet de :
- limiter les erreurs de recrutement ;
- mieux anticiper les besoins en personnel par service ;
- nourrir un vivier de candidats ;
- soigner l’accueil des nouveaux collaborateurs.
Le gestionnaire des ressources humaines se concentre sur les procédures et les aspects réglementaires, tandis que le manager l’éclaire sur l’orientation du profil recherché.
Car outre les compétences professionnelles de la personne, un chef d’atelier par exemple possède une vision fine du profil psychologique et des aptitudes à rechercher chez les candidats. Cette synergie accélère les étapes d’une embauche et facilite le développement d’un process de recrutement beaucoup plus innovant et engageant que le traditionnel entretien d’embauche.
« Les entreprises qui n’ont pas de singularité sur le marché peinent à attirer et éprouvent des difficultés à recruter. »
Marie-Aude Tran – Consultante chez Valeurs et valeur
Se libérer des contraintes liées au recrutement en supprimant un maximum de frictions
Les recruteurs et les employeurs ne peuvent agir sur les causes conjoncturelles de ces secteurs « pénuriques ». Ils doivent composer avec. Pour cela, la seule solution est d’aller dénicher le plus rapidement possible les talents disponibles avant la concurrence. Or, avec une stratégie de recrutement traditionnelle basée sur les recherches décentralisées et manuelles, c’est presque impossible.
D’autant que l’employé d’aujourd’hui est très mobile et fortement courtisé sur le marché du travail, surtout s’il s’agit d’un jeune diplômé. C’est pourquoi il est nécessaire de disposer d’un outil interne pour identifier où et quand la main-d’œuvre est disponible avant même que le candidat postule.
Une place de marché virtuelle permet de trouver tous les collaborateurs présents sur l’écosystème de l’emploi dans votre secteur. Vous pourrez donc gérer vos recrutements en interne de manière agile et positionner rapidement un collaborateur là où il y a un besoin, même ponctuel, en évitant le recours systématique de l’intérim.
En centralisant vos actions en ressources humaines dans un même outil collaboratif, vous ferez des économies en temps et en argent ! Vous aurez ainsi la capacité de vous concentrer sur votre marque employeur et l’attractivité de votre secteur.
Pour conclure, voici comment s’affranchir des difficultés de recrutement en trois points :
- Accepter le changement de conjoncture ;
- Favoriser un recrutement collaboratif ;
- Adopter une gestion interne digitalisée qui facilite la recherche de talents.